Comment réduire son impact digital sur l’environnement ? (+10 conseils & infographie)

Publié le 24/08/2022
Mis à jour le 07/09/2022

Cas pratiques Communication

Les Français font de plus en plus d’efforts : nous trions, nous recyclons et nous consommons mieux au quotidien. Nous veillons à limiter notre empreinte carbone – on parle aussi d’empreinte écologique ou d’impact environnemental. Chacun à son rythme améliore son mode de vie pour limiter les déchets ou pour éviter la surconsommation visible. Mais qu’en est-il de l’impact environnemental dit « invisible » ? Quid de l’empreinte carbone engendrée par nos consommations numériques ?

L’impact du digital sur l’environnement

La pollution numérique représente toutes les formes de pollution causées par les nouvelles technologies : gaz à effet de serre, pollution chimique, production de déchets électroniques, érosion de la biodiversité…

En effet, quand on parle de dématérialisation, on oublie tout le « matériel » nécessaire à nos usages numériques : fabrication et cycle de vie des équipements, etc. Le numérique consomme de l’énergie, de manière exponentielle, et c’est ce qui doit nous alerter aujourd’hui.

Quelques chiffres intéressants :

  • Si le numérique était un pays, il aurait environ 2 à 3 fois l’empreinte environnementale de la France.
  • Une recherche d’une minute sur Internet depuis un PC fixe consommerait 1,66 Wh.
  • Envoyer un mail consommerait autant qu’une ampoule allumée 25 minutes.
  • Le réseau mobile consomme 5 à 25 fois plus que le wifi.
  • Le numérique émet 3,8% des gaz à effet de serre du monde, soit plus que le transport aérien civil. (D’ici 2025, ce chiffre pourrait doubler !)

Source

Comment réduire la pollution numérique ?

Afin de réduire le poids énergétique de nos utilisations du numérique, voici quelques tips et astuces à employer sans modération !

Bien choisir et entretenir ses équipements informatiques

Entretenir et réparer ses équipements (ordinateur, téléphone, télévision, etc.) pour les faire durer le plus longtemps possible. La production a un coût écologique important et le recyclage n’est souvent pas possible. A l’achat, on peut aussi penser au reconditionné.

Améliorer la gestion des mails

Lorsqu’il s’agit de notre boite mail, la qualité doit primer sur la quantité. Réduire le stockage et l’envoi de mails jugés superflus est un pas vers une consommation plus raisonnée.

Le stockage des mails représente une grande partie de la pollution numérique :

  • Supprimez les mails dont vous n’avez plus besoin.
  • Limitez vos abonnements aux newsletters qui vous intéressent et que vous lisez vraiment.
  • Regroupez les informations au maximum au lieu d’envoyer un mail pour une seule information.
  • Allégez vos mails en diminuant ou en compressant les pièces jointes, et en limitant le nombre de destinataires. Votre impact est multiplié à chaque destinataire supplémentaire !

alléger mails bonne pratique écologie numérique

Limiter le stockage en ligne (ou pas !)

Les services de Cloud (Icloud, Dropbox, Google Drive…) consomment énormément puisque les serveurs nécessitent un refroidissement en continu. A titre personnel, stocker vos fichiers sur un disque dur externe est moins polluant.

En tant qu’entreprise, le cloud peut au contraire être la solution la plus économe en énergie, en fonction des ressources dont vous avez besoin. Le cloud mutualisé aurait moins d’impact environnemental que des serveurs dédiés.

Utiliser les moteurs de recherche de façon plus raisonnée

L’utilisation des moteurs de recherche représente une bonne partie de la pollution due au numérique. On peut penser à :

  • enregistrer ses sites préférés en favoris pour les retrouver facilement sans passer par Google (et en plus ça ne fausse pas nos analyses SEO 😉),
  • utiliser d’autres moteurs de recherche écoresponsables tel que Ecosia qui se sert des revenus des publicités pour planter des arbres.

Réduire la définition des vidéos

Les vidéos consomment énormément : pensez à les regarder en basse définition lorsque cela est suffisant. Privilégiez les plateformes musicales plutôt que de passer par YouTube pour écouter un titre sans visionner le clip. Téléchargez les titres pour pouvoir les écouter hors connexion. En bref, pensez que tout ce que vous chargez et rechargez consomme (et pollue !).

sobriété numérique

Et l’impact du télétravail sur l’environnement, on en parle ?

Le télétravail permet de limiter les déplacements, mais malheureusement l’impact généré par le numérique n’est pas anodin. La pratique de la visioconférence est responsable de l’émission de 2,6 kg de CO2 par an (60g/heure). Source

Bonnes pratiques :

  • Eteindre la caméra lors des réunions en visioconférence (sauf quand vous intervenez !)
  • Débrancher les appareils non utilisés
  • Supprimer les mails inutiles, limiter le stockage dans le cloud et toutes les bonnes pratiques citées plus haut !

Limiter son empreinte de carbone avec une communication écoresponsable

Les entreprises aussi ont des efforts à faire pour limiter leur empreinte écologique. Comment participer à la baisse de l’empreinte carbone engendrée par le digital en France ?

Passer à une stratégie de slow content

Avec la tendance du snack content (autrement dit un contenu qui se consomme rapidement), l’internaute se retrouve noyé dans l’information et, finalement, 30 % des contenus publiés ne sont pas lus (source). Cette tendance au « toujours plus de contenu » a entraîné avec elle une chute libre des taux d’engagement. Ne pensez-vous pas qu’il est temps de passer à un contenu plus responsable et de meilleure qualité ?

Adopter une stratégie de slow content, c’est miser sur la qualité plutôt que sur la quantité. On optera alors pour des contenus plus complets, plus longs et qui s’inscrivent dans la durée. L’enjeu est de créer des contenus à forte valeur ajoutée : utiles, durables et raisonnés.

On pense à recycler d’anciens articles, ou fusionner des pages web similaires !

Le slow content sera aussi un atout pour le SEO. Une page avec plus de volume de contenu, mieux « maillée » avec le reste du site aura plus de poids qu’une série de courts articles.

slow content

Penser local pour sa stratégie de communication

On n’y pense pas forcément, mais miser pour le local est un grand pas vers un comportement plus responsable. Faire appel à des prestataires à proximité pour la stratégie digitale permet non seulement de réduire les trajets et déplacements, mais également de construire une vraie relation prestataire-client authentique.

Choisir une agence de votre région est un vrai gage de qualité puisqu’elle profite de la connaissance de votre région ainsi que des acteurs locaux de votre domaine.

Connaître les bonnes pratiques pour la création de sites web

L’éco-conception web consiste à développer un site web d’une manière respectueuse de l’environnement :

  • Opter pour un design minimaliste et limiter l’usage de plugins,
  • Choisir un hébergement qui utilise l’énergie renouvelable pour le refroidissement des serveurs par exemple,
  • Optimiser la vitesse de chargement des pages, notamment via la compression des images,
  • Réfléchir aux besoins de sa cible pour mettre en place les bonnes infos aux bons endroits : la juste mesure, tant au niveau du design que de l’éditorial.

En savoir plus : https://www.oboqo.com/blog/eco-conception-web/

Vous pouvez mesurer l’empreinte carbone de votre site web, pour savoir où vous en êtes aujourd’hui.

La sobriété numérique, dans le cadre d’un changement global de mode de vie  

Les petits gestes individuels ne suffisent pas, et même si en tant qu’entreprise vous faites de beaux efforts, nous ne pourrons pas sauver la planète en un clic.

Au-delà des gestes concrets et actions que l’on peut mettre en place (utilisation raisonnée des ressources, stratégie éditoriale cohérente, etc.), c’est aussi la mentalité qui doit évoluer. L’idée est de ralentir pour agir intelligemment, générer moins de stress, et moins de pollution pour l’environnement.

Quand l’écologie devient un mode de vie, les gestes sont plus naturels et moins contraignants :

  • L’écologie demande de l’organisation. Parfois, un coup de téléphone permet d’éviter de nombreux échanges de mails.
  • L’écologie au sens large, c’est revenir à plus de nature mais aussi plus d’humain, par exemple : aller voir son voisin de bureau directement à son bureau, au lieu d’envoyer un mail ou d’utiliser la messagerie.
  • L’écologie et la « slow life », c’est aussi le fait de rester focus sur l’instant présent, ne pas se laisser submerger en essayant de tout faire en même temps. Transposé au numérique, les comportements sont plus raisonnés : moins d’onglets ouverts en même temps, moins de temps perdu à scroller sur nos réseaux sociaux, etc. (Cela dit, les réseaux sociaux restent une grande question car les usages ne tendent pas vers la sobriété. 🤐)

La checklist de l’écologie numérique :

Attention, ce n’est pas exhaustif !

  • Faire durer ses équipements informatiques
  • Être raisonnable dans la gestion de ses mails : moins d’envois, moins de gros fichiers, moins de destinataires
  • Privilégier les disques durs externes aux clouds
  • Enregistrer les sites en favoris pour éviter de passer systématiquement par Google
  • Réduire la définition des vidéos
  • Désactiver sa caméra lors des visioconférences
  • Mettre en place une stratégie de slow content (publier moins mais mieux)
  • Choisir des partenaires locaux pour sa communication
  • Adopter les bonnes pratiques d’éco-conception web
  • Activer la transition écologique de son mode de vie !

checklist écologie numérique bonnes pratiques

Qui sommes-nous pour vous parler de sobriété numérique ?!

Première Place est une agence web à Mulhouse. Forcément, nous passons nos journées sur le web… 🙄 Mais nous avons une conscience écologique ! Nous mettons notre énergie à ne pas gaspiller l’énergie : stratégies e-Marketing pérennes, sites performants, recyclage des contenus, etc. Au-delà du numérique, nous mettons en place l’essentiel des bonnes pratiques écologiques au bureau (utilisation de serveurs dédiés mutualisés, application stricte des recommandations de l’ADEME pour chauffage/climatisation, pas de vaisselle à usage unique, transports en commun ou covoiturage, etc.). Notre prochain défi : intégrer durablement l’éco-conception web dans la création de nos sites. Challengez-nous !

Cet article a été rédigé conjointement par Emma Jaccottey et Marie-Eve Doriath (et Camélia Siong pour les visuels), qui espèrent vous inspirer et vous sensibiliser sur le sujet.

Découvrir l’agence