4L Trophy : le retour d’Émilie Ehret !

Publié le 29/03/2017
Mis à jour le 30/03/2022

Journal de bord

Première Place, sponsor d’Émilie Ehret, l’a retrouvé à son retour du 4L Trophy le 11 mars 2017. Elle nous raconte quelques-uns de ses meilleurs souvenirs et les situations les plus délicates.

Si vous ne l’avez pas encore vu, découvrez l’interview vidéo d’Émilie avant son départ pour le 4L Trophy !

Le top départ… et le flop !

Pour Émilie et son co-équipier Thibault, la course était au-delà de leurs espérances. Bien que dans leurs esprits, ce n’était pas une compétition, ils se retrouvent à la 83ème place sur 1450 à l’issue de la première étape ! Une position qui leur donne envie de continuer sur cette lancée…sans savoir ce que le deuxième jour leur réservait.

Dès les premiers instants de cette seconde étape, le câble de compteur les lâche ! Leur roadbook (guide de route) indique une étape longue de 104km ; or Émilie et Thibault n’en ont parcouru que 30. Un crochet par la case « mécano » leur permet de changer le câble de compteur ensablé. Heureusement pour eux, ce sera le seul souci rencontré tout au long de la course. Résultat du classement final : 676ème sur 1450 participants ! Emilie et Thibault auraient espéré finir dans les 20 premiers : une position qu’ils auraient pu atteindre si le problème mécanique n’était pas survenu.

4L Trophy : une entraide ensablée et des situations cocasses

Le terme « entraide » a été le mot d’ordre du 4L Trophy ! Tout au long de la course, chaque participant a pu bénéficier de l’aide des autres lorsque les conditions étaient les moins favorables. Pousser, tirer les voitures, creuser dans le sable pour dégager les roues et insérer des plaques de désensablage sont des gestes qui ont fait partie de leur quotidien.
« On a fait notre sport ! » nous a confié Émilie. Notre jeune aventurière nous raconte qu’elle s’est retrouvée à moitié allongée sous une voiture pour la dégager du sable tellement elle était enfoncée ! Une anecdote qu’elle évoque le sourire aux lèvres.

Côté orientation, nos deux Alsaciens se sont retrouvés dans une situation fort cocasse lorsque 200 à 300 voitures ont pris une mauvaise direction ! Résultat : les participants avançaient tout droit vers l’Algérie. L’équipe organisatrice réussit à les remettre dans le droit chemin avec l’aide d’un hélicoptère. « On s’est donc perdus, mais en groupe ! » souligne Émilie avec une touche d’ironie.

L’étape marathon fut la dernière de la course. En tant que co-pilote lors de cette étape, Thibault finit par perdre ses repères sur les cartes. Les voilà roulant dans le désert sans trop savoir où aller. Finalement, les deux compères décident de suivre une autre voiture… Par chance, elle les guide vers le point d’arrivée intermédiaire, avec 2km de moins ! Émilie nous avoue qu’ils ne savent toujours pas comment ils sont parvenus à atteindre ce point d’arrivée.

Une course riche en émotion et en rencontres !

Parmi tous les participants, nos deux baroudeurs alsaciens se sont retrouvés à faire la course aux côtés de trois autres voitures alsaciennes ! Coïncidence ?

Sur place, les enfants marocains ont accueilli les participants avec émerveillement. Les moins timides ont été initiés au foot, au rugby, aux courses en sac et aux autres activités préparées par les différents équipages.

Dans le désert, Thibault et Émilie ont fait la rencontre d’un Berbère qui leur a appris à mettre un cheich, ce foulard typique dont les Marocains se servent pour se protéger du soleil et des tempêtes de sable.

Leur course s’est poursuivie par la rencontre d’enfants quémandeurs âgés de 8 à 12 ans. Émilie nous informe qu’ils parlaient tous français, et que certains semblaient même maîtriser d’autres langues ! « D’un coup, il y en a un qui commence à nous parler en anglais ! On était étonnés et impressionnés ! » nous confie Émilie à propos de cette rencontre inattendue.

Le plus beau souvenir VS le plus mauvais moment du 4L Trophy

« Impossible de se réchauffer, c’était l’horreur ! »

En discutant avec Émilie, nous comprenons qu’il n’y a pas eu de mauvais souvenirs pendant la course, seulement un mauvais moment ! Il s’agissait de leur deuxième nuit en bivouac : entre l’humidité, le froid, les trombes d’eau tout au long de la nuit, il était impossible pour eux de se réchauffer. En prime, les conditions météo étaient tout sauf conformes à un temps marocain : pluie, neige, brouillard… Leur seule consolation : regagner leur 4L pour mettre le chauffage au maximum et conduire pour se réchauffer !

 « Des bons souvenirs, il y en a énormément. C’est très difficile de choisir ! »

Notre baroudeuse alsacienne évoque avec spontanéité la rencontre avec les enfants marocains : « c’était un vrai plaisir ! ».  La découverte du Maroc avec ses paysages variés et splendides fait partie de leurs meilleurs souvenirs, tout comme les personnes rencontrées.

Si le 4L Trophy était à refaire, Thibault et Emilie emporteraient avec eux une GoPro pour filmer toute la course. Ils auraient également aimé avoir plus de temps pour faire une balade à dromadaire. Avec du recul, Emilie aurait préféré préparer sa voiture elle-même et la garder à l’issue de l’aventure.

Leur seul regret n’est autre que la durée du voyage : « il était trop court ! ». Depuis leur retour, Thibault et Emilie réalisent doucement l’immense chance qu’ils ont eue de participer à ce périple, en se remémorant chaque instant passé : les sensations au volant de leur 4L, la vie en communauté sur le bivouac, la complicité entre les participants et les habitants des différentes villes traversées. « Alors que ce soit avec ou sans le 4L Trophy, je retournerai au Maroc ! » nous confie Emilie avec enthousiasme. Faire l’expérience de la vie en communauté a été extraordinaire et cette aventure les a éloignés de la vie de tous les jours en les emmenant dans un autre monde.

 « Le 4L Trophy ne se raconte pas, il se vit. »

– Émilie Ehret.

Retrouvez aussi l’interview complète d’Émilie sur son retour du 4L Trophy !